LE JARDIN DE CHOUI ET LEIA

LE JARDIN DE CHOUI ET LEIA

Un jardin en Normandie, refuge LPO

Nous avons publié dans le blog quelques articles sur le jardin de notre fille en Normandie.

Qui est, d'une certaine manière, une extension du jardin de Choui et Leia.

Nous avons laissé de côté un élément important: les oiseaux.

 

En général, si l'on suit les règles de la permaculture, on obtient, en premier lieu, un beau jardin.

C'est d'ailleurs le but.

Ensuite, on se rend compte que les papillons reviennent.

Puis on s'intéresse d'un peu plus près aux insectes en général.

Et enfin, l'on redécouvre les chants d'oiseaux.

De fait, un jardin "permaculturel", parce qu'il propose de nombreuses espèces végétales, qu'il respecte les haies et quelques "espaces sauvages", attire la faune ornithologique.

C'est donc logiquement qu'un jardin "permaculturel" finit par devenir un refuge LPO (cf. article "Devenir refuge L.P.O.").

Cyanistes caeruleus (3) (mésange bleue):

 

 

Pour devenir refuge LPO, il faut, en effet, disposer, d'un certain nombre de critères.

Il s'avère que beaucoup correspondent à ceux d'un jardin "permaculturel".

En plus de ces critères, il suffit simplement de disposer quelques nichoirs. 

Parus major (3) (mésange charbonnière):

 

 

Quelques mangeoires.

Chloris chloris (3) (verdier d'Europe):

 

 

Agrainer le sol.

Fringila coelebs (3) (pinson des arbres):

 

 

Et c'est parti.

Erithacus rubecula (3) (rouge-gorge):

 

 

Cyanistes caeruleus (3) (mésange bleue):

 

 

Mais en fait, pourquoi protéger les oiseaux?

 

On pourrait répondre parce qu'ils sont beaux.

Phoenicurus ochruros (3) (rouge-queue):

 

 

Même s'ils sont difficiles à photographier.

Carduelis carduelis (3) (chardonneret élégant): 

 

 

Oui, mais pourquoi?

 

On pourrait aussi répondre parce qu'ils étaient là avant nous.

Et qu'ils le méritent bien.

Prunella modularis (3) (accenteur mouchet):

 

 

Oui, mais pourquoi?

 

On pourrait encore répondre parce que certains les chassent.

Pourquoi chasser d'ailleurs?

Il est loin le temps où l'homme chassait pour se nourrir.

Et les chasseurs sont rarement les moins bien nourris de nos contemporains.

Pourtant l'on chasse.

Même des espèces non autorisées.

Fringila coelebs (3) (pinson des arbres):

 

 

Mais, quand bien même cela est autorisé, a-t-on besoin de tirer sur ceux-là?

Turdus merula (3) (merle noir):

 

 

Oui mais encore pourquoi?

POURQUOI?

 

Nous serions tenter de répondre: ici, il n'y a pas de pourquoi.

Un peu de totalitarisme contre la connerie, çà peut faire du bien...

Mais résistons.

 

Pourquoi?

Parce que les oiseaux, comme n'importent lesquels des êtres vivants, participent des équilibres écologiques.

Ceux-ci sont complexes, subtils, fragiles.

Et les oiseaux leurs sont nécessaires.

Certains oiseaux mangent des insectes.

Ils participent à ce titre de la régulation de la biomasse.

Et facilitent la biodiversité.

Certaines espèces secondaires, en effet, ne résisteraient pas à la pullulation des insectes.

D'autres oiseaux se nourrissent de fruits.

Ils sont ainsi disséminateurs.

Leurs déjections comportent des graines non digérées.

Celles-ci finissent par germer.

Et produisent d'autres plantes.

Ainsi de suite.

 

Certaines espèces ont des rôles plus spécifiques.

Par exemple les pics.

 

Dentrocopos major (3) (pic épeiche):

 

 

En creusant des trous dans les troncs d'arbre, ils créent des cavités indispensables pour la reproduction d'autres animaux.

 

Dans le jardin de Cédric et Cécile, il y a donc de nombreux oiseaux.

Certains sont très communs.

Streptopelia decaocto (3) (tourterelle turque):

 

 

Certains le sont aussi, mais pour combien de temps?

Les moineaux, par exemple, voient leur population dangereusement décliner.

Passer domesticus (3) (moineau domestique):

 

 

Quelques-uns ne se rencontreront jamais dans un jardin provençal.

Sitta europaea (3) (sittelle torchepot):

 

 

Petronia petronia (3) (moineau soulcié):

 

  

Certains sont plus farouches que d'autres.

Troglodytes troglodytes (3) (troglodyte mignon):

 

 

Mais tous ces oiseaux sont là. 

 

L'hiver normand étant plus rude que l'hiver provençal, il est d'autant plus important de leur procurer de la nourriture pendant la saison froide.

Carduelis carduelis (3) (chardonneret élégant):

 

 

Cela leur permettra d'aborder tranquillement le printemps.

Parus major (3) (mésange charbonnière):

 

 

Car l'hiver, les oiseaux n'ont guère d'autres possibilités que de se nourir pour résister au froid.

Si leur apport calorique est insuffisant, ils sucombent.

Fringila coelebs (3) (pinson des arbres):

 

 

Enfin, lorsque l'on prend l'habitude de cotoyer les oiseaux autour de sa maison, le regard finit par se porter un peu plus loin que les mangeoires.

Columba palumbus (3) (pigeon ramier):

 

 

Car bon nombre d'entre eux ne se soucient guère de la nourriture qu'on leur apporte.

Garrulus glandarius (3) (geai des chênes):

 

 

Aegithalos caudatus (3) (mésange longue-queue):

 

 

D'autant que certains ne sont là qu'au printemps, période où il faut cesser d'alimenter l'avifaune.

Hirundo rustica (3) (hirondelle des cheminées):

 

 

Et, regardant encore plus loin, on finit par regarder le ciel.

Avec d'autres oiseaux toujours.

Buteo buteo (3) (buse variable):

 

 

Falco tinnuculus (3) (faucon crécerelle):

 

 

Tant qu'ils tournent dans le ciel, cela signifie que la planète n'est pas tout-à-fait foutue.

 



10/08/2019
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