LE JARDIN DE CHOUI ET LEIA

LE JARDIN DE CHOUI ET LEIA

Photographier les insectes, suite

Nous avons vu, grosso modo, dans un autre article ("photographier les insectes"), comment et pourquoi photographier les insectes sur les fleurs.

Les fleurs présentent deux énormes avantages pour l'entomologiste amateur.

Elles attirent les insectes pollinisateurs.

Lasioglossum sp. (3) (lasioglosse) sur une gaura:

 

IMG_0419.JPG

 

Et, comme les fleurs sont belles, cela permet d'obtenir de jolis clichés.

Halictus sp. (3) (halicte) sur un caryopteris:

 

HALICTIDAE Halictus 2.JPG

 

Cependant, si l'on veut se livrer à un inventaire entomologique de son jardin, il faut regarder aussi ailleurs.

Car tous les insectes ne vont pas sur les fleurs.

Certains même n'y vont jamais.

Où donc les chercher?

En fait, à peu près n'importe où, car tous les supports sont possibles

Il suffit d'être un peu attentif.

Bien sûr, une photo d'un insecte en train de butiner une fleur...

Melitta tricincta (2) sur du trèfle blanc:

 

MELITTIDAE Melitta tricincta 2.JPG

 

...sera toujours plus esthétique que celle d'un insecte en train de se balader sur un mur.

Hermetia illuscens (3) (mouche soldat):

 

STRATIOMYIDAE Hermetia illucens 1 (mouche soldat).JPG

 

Mais, comme ceux qui se baladent sur les murs ne butinent pas forcément, il faudra souvent s'en contenter.

 

On rencontre donc des insectes posés sur un tas de choses différentes.

Il suffit, pour les voir, de regarder un peu partout.

Certains se rencontrent au sol.

Une terrasse est un bon endroit, bien dégagé, où souvent quelques insectes se baladent.

Monochamus galloprovincialis (3) (monochame de Provence):

 

CERAMBYCIDAE Monochamus galloprovincialis 1 (monochame de provence).JPG

 

Otiorynchus aurifer (2):

 

CURCULIONIDAE Otiorynchus aurifer 1.JPG

 

Dans l'herbe, il y a aussi plein d'insectes.

Camponotus aethiops (1):

 

FORMICIDAE Camponotus aethiops 1.JPG

 

Certains s'y remarquent facilement.

Nematus myosotidis (2):

 

TENTHREDINIDAE Nematus myosotidis 2.JPG

 

Panorpa meridionalis (3) (mouche scorpion):

 

MECOPTERA PANORPIDAE Panorpa meridionalis 3.JPG

 

D'autres sont plus difficiles à repérer, surtout s'ils sont très petits.

Enoplognatha mandibularis (2):

 

THERIDIIDAE Enoplognatha mandibularis 1.JPG

 

Il est probable qu'il existe plus d'insectes dans l'herbe que sur les terrasses.

Simplement, les terrasses étant des espaces nus, on les y voit obligatoirement.

Timarcha tenebricosa (3) (crache-sang):

 

CHRYSOMELIDAE Timarcha tenebricosa 1.JPG

 

Alors que dans l'herbe, ils se cachent sans difficulté.

Il faut avoir l’œil.

Et encore, cela ne marche que lorsque l'insecte en question n'est pas très actif.

Pisaura mirabilis (3) (pisaure admirable):

 

PISAURIDAE Pisaura mirabilis 5.JPG

 

Avec les criquets, nous avons un peu plus de chance de les repérer.

En général, ils sautent lorsqu'on les approche.

Mais, comme leur distance de fuite excède rarement un mètre, on devine l'endroit où ils se posent.

Il suffit alors de les repérer et d'avancer prudemment.

Ramburiella hispanica (2) (criquet des ibères):

 

ACRIDIDAE Ramburiella hispanica 1 (criquet des ibères).JPG

 

Sur la terre, les insectes sont difficiles à voir.

Ils se cachent moins facilement.

Mais, selon leur couleur, on ne les voit guère.

On tombe dessus par hasard.

Sinon, il faut chercher.

Hymenalia rufipes (1):

 

TENEBRIONIDAE Hymenalia rufipes 2.JPG

 

Phyllobius pyri (1):

 

CURCULIONIDAE Phyllobius pyri 1.JPG

 

De même que dans les broussailles.

Surtout lorsque l'insecte pratique un certain mimétisme.

Acrotylus insubricus (3) (oedipode grenadine):

 

ACRIDIDAE Acrotylus insubricus 1.JPG

 

Dans les cailloux, c'est un peu plus facile.

Creophilus maxillosus (2):

 

STAPHYLINIDAE Creophilus maxillosus 1.JPG

 

Surtout si la caillou est assez gros.

Trypoxylon scutatum (1):

 

CRABRONIDAE Trypoxylon scutatum 1.JPG
 

Encore que...

Oedipoda germanica (2) (oedipode rouge):

 

ACRIDIDAE Oedipoda germanica 1 (oedipode rouge).JPG

 

...Dans certains cas, on éprouve la sensation de jouer à "chercher Charlie".

Alopecosa accentuata (1):

 

LYCOSIDAE Alopecosa accentuata.JPG
 

Sur un tuyau d'arrosage, une "bestiole" est facile à voir.

Pardosa proxima (1):

 

LYCOSIDAE Pardosa proxima 1.jpg

 

De même que sur une planche.

Hylemia vagans (1):

 

ANTHOMYIIDAE Hylemya vagans.JPG 

 

Dans des débris végétaux, c'est difficile.

Surtout lorsque l'insecte est petit.

Les photos sont rarement réussies.

A posteriori, on se demande pourquoi a-t-on regardé par là?

Chironomus plumosus (1):

 

CHIRONOMIDAE Chironomus plumosus 1.JPG
 

D'autres insectes se rencontrent plus volontiers dans les hauteurs.

Sur les troncs d'arbre.

Chrysobothris affinis (3) (bupreste du chêne):

 

BUPRESTIDAE Chrysobothris affinis 1 (bupreste du chêne).JPG

 

Sur les branches d'arbre.

Medetera normalis (1):

 

DOLICHOPODIDAE Medetera normalis 1.JPG

 

Parfois, de toutes petites branches.

Macquartia grisea (1):

 

TACHINIDAE Macquartia grisea.JPG

 

Voire des branches encore plus petites.

Paratettix meridionalis (3) (tétrix méridional):

 

TETRIGIDAE Paratettix meridionalis 1 (tétrix méridional).JPG

  

Sinon, les insectes grimpent à peu près sur tout.

Sur une vitre.

Phaonia pallida (1) (aricie pâle):

 

MUSCIDAE Phaonia pallida (aricie pâle).JPG

 

Sur un abri de jardin.

Pseudicius encarpatus:

 

SALTICIDAE Pseudicius encarpatus.JPG
 

Sur un rideau antimouche.

Sitona puncticollis (2):

 

CURCULIONIDAE Sitona puncticollis  2.JPG
 

Quelques fois même sur la bagnole.

Micrommata ligurina (3):

 

SPARASSIDAE Micrommata ligurina 1.JPG

 

Trois éléments disposés dans le jardin sont de bons sites d'observation.

La table de la terrasse.

Lixus acicularis (2):

 

CURCULIONIDAE Lixus acicularis 1.JPG
 

Galerucella nymphaea (2) (galéruque du nénuphar):

 

CHRYSOMELIDAE Galerucella  nymphaea 1 (galéruque du nénuphar).JPG

 

Oedemera virescens (2):

 

OEDEMERIDAE Oedemera virescens (oedemère verte).JPG

 

La piscine en kit, ainsi que ses divers éléments.

Astata boops (2):

 

CRABRONIDAE Astata boops 1.JPG

 

Camponotus  vagus (1):

 

FORMICIDAE Camponotus vagus 1.JPG
 

Ceratina dallatorreana (2):

 

APIDAE Ceratina dallatorreana 1.JPG
 

Agenioideus cinctellus (2):

 

POMPILIDAE Agenioideus cinctellus.JPG

(voir à ce sujet l'article "sauvés des eaux")

 

Et, évidemment, l'hôtel à osmies.

Megachile sculpturalis (3):

 

MEGACHILIDAE Megachile sculpturalis 3.JPG

 

Aglaostigma fulvipes (2):

 

TENTHREDINIDAE Aglaostigma fulvipes 1.JPG

 

Il est donc important, lorsque l'on se promène dans son jardin avec son reflex numérique, de laisser traîner son regard partout.

  

Un conseil, selon nous, précieux.

Lorsque l'on voit un insecte, on croit souvent le reconnaître.

Et on ne prend pas forcément la photo car on se dit qu'on l'a déjà photographié cent fois.

C'est une erreur.

Les insectes sont petits, on ne peut que les deviner à l’œil nu, et beaucoup se ressemblent entre eux.

Il faut toujours prendre la photo, ce d'autant que les reflex numériques ont des capacités énormes.

Par exemple, sur ce coing, nous croyions prendre une fourmi.

Il s'agissait en réalité d'un ichneumon.

Gelis areator (1):

 

ICHNEUMONIDAE Gelis areator.JPG
 

Pour ces deux, en train de copuler, nous pensions avoir affaire à deux sympétrums de Fonscolombe.

Ce n'était pas le cas.

Sympetrum striolatum (2) (sympétrum fascié):

 

LIBELLULIDAE Sympetrum depressiusculum 1 (sympétrum déprimé).JPG
 

Il vaut mieux prendre une photo et la jeter que rater une nouvelle espèce.

Parfois, on a des surprises.

 

En conclusion de tout cela, si vous voulez photographier des insectes, regardez votre jardin.

Ils ne se remarquent pas forcément.

Mais il y en a partout.

Et dans les endroits les plus inattendus.

Si vous n'avez pas de jardin, il reste l'espace naturel, immense.

Ou les jardins des villes, très intéressants depuis que bon nombre d'agglomérations ont abandonné les pesticides.

Mais il n'est pas utile de se disperser.

Un espace propice, s'il dispose d'une flore variée et n'est pas détruit par les organochlorés, est un univers à lui tout seul.

Pour exemple, dans notre seul jardin, nous dépassons largement les mille espèces différentes rencontrées.

Et nous sommes d'ores et déjà certains que nous n'avons pas tout vu.

 

 



01/04/2019
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