Photographier les insectes
Pour photographier les insectes dans son jardin, il y a deux méthodes.
Soit on regarde les fleurs.
Soit on traîne à droite et à gauche et on guette.
Car les insectes, bien que souvent discrets, sont partout.
Si l'on choisit de regarder les fleurs, cela ne permet de réaliser, a priori, que des clichés d'insectes butineurs.
Apis mellifera (3) (abeille domestique) sur un aster:
Bombus terrestris (3) (bourdon terrestre) sur un cassia:
Mais cela n'est déjà pas si mal, car ils sont pléthore.
Butineurs essentiels.
Andrena cineraria (2) sur un viburnum:
Podalonia tydei (1) sur une phacélie:
Ou butineurs accessoires.
Chrysolina herbacea (3) (chrysomèle de la menthe) sur un salsifis sauvage:
Mais, parfois, on rencontre aussi un prédateur.
Philodromus albidus (2) sur de l'hélichryse italienne:
Pour photographier les insectes, il faut, bien sûr, disposer d'un appareil photo.
Mais il faut surtout que celui-ci dispose d'un objectif macro.
Quelques insectes prennent parfois la pose.
Acrosternum heegeri (2) sur une rose:
Bibio hortulanus (3) (bibion des jardins) sur spirée:
Mais la plupart du temps, les insectes immobiles ne le restent pas longtemps.
Souvent ils n'offrent la possibilité que d'un cliché ou deux, avant de prendre leur envol.
Acontia lucida (3) (collier blanc) sur une sauge:
D'autres fois, ils ne cessent pas de bouger.
Epeolus fallax (3) (épéole fallacieux) sur un bouquet d'asters:
Ce qui est très frustrant.
Seladonia subauratus (2) (halicte dorée) sur un weigelia:
Surtout lorsque l'espèce rencontrée est rare et très belle.
Hedychrum gerstaeckeri (1) sur de l'eupatoire:
En pratique, nous n'avons quasiment jamais le temps de régler notre appareil à l'avance.
Lorsqu'un cliché est réussi, c'est souvent un coup de bol.
Gasteruption sp. (3) sur du fenouil:
Surtout lorsque l'insecte est très petit.
Bibio johannis (1) sur un viburnum:
Aussi, nous ne pouvons guère donner de conseils utiles.
Nous sommes deux à photographier.
L'une préfère le mode automatique.
Eristalis pertinax (1) (éristale opiniâtre) sur une viorne:
L'autre préfère le mode priorité vitesse.
Seladonia gemmea (2) sur du fenouil:
Et aucun des deux ne réussit ni ne rate plus ses photos que l'autre.
Le mieux, c'est de suivre votre instinct.
Et de multiplier les clichés.
C'est l'avantage du numérique: il y en aura toujours un de bon.
Certaines fleurs sont très propices à l'observation des insectes.
Nous avons déjà publié quelques articles à leur propos.
Le fenouil.
Vibrissina turrita (1):
La marguerite.
Dolichopus nigricornis (1):
La lavatère.
Eupeodes latifasciatus (2):
L'hélichryse italienne.
Phyllomya volvulus (1):
L'eupatoire.
Sphex flavipennis (2):
La lavande.
Megachile sp. (3):
Dans le cas de toutes ces plantes, en période de floraison, il suffit de se poster quelques minutes à côté et d'attendre.
Toujours quelques insectes viendront.
Dans cette situation, si vous êtes un photographe sérieux (ce qui, hélas, n'est pas notre cas), vous réglerez votre appareil avant.
Ce sera possible puisque vous aurez choisi votre cible.
Ainsi, selon la lumière extérieure, ou l'orientation de la plante choisie, vous modifierez la vitesse.
La sensibilité.
Et l'ouverture.
Si la lumière est intense, une vitesse rapide sera satisfaisante, limitant le risque de flou.
Anthidium sp. (3) sur lavatère:
S'il y a peu de lumière, vous augmenterez la sensibilité.
Le grain de la photo sera moindre, mais celle-ci sera réalisable.
Ochlerotatus geniculatus (1) sur hélichryse italienne:
Si l'insecte est petit, il faudra utiliser une petite ouverture, afin d'augmenter la profondeur de champ.
Thrybius predator (1) sur fenouil:
Mais, en macrophotographie, la profondeur de champ sera toujours assez réduite.
Il importe donc de faire le point sur l'insecte, et non pas sur la fleur.
Ce qui n'est pas si simple quand l'insecte bouge.
Adela cuprella (1) sur Viburnum plicatum:
Tout ceci ne vous évitera pas de rater des clichés.
Dolichopus angulatus (1) sur marguerite:
Quand un cliché est médiocre, il ne reste plus qu'à espérer rencontrer à nouveau l'espèce.
Ce qui reste souvent un vœu pieux lorsqu'il s'agit d'une bestiole petite, active et peu répandue.
Par exemple, depuis trois ans, nous n'avons plus jamais aperçu celle-ci:
Lamprolonchaea smaragdi (1) sur du fenouil:
En plus de tout cela, évidemment, l'identification des butineurs reste souvent difficile...
Megachile sp. (3) sur un œillet d'inde:
Mais dans tous les cas, les photos restent assez jolies.
Lasioglossum sp. (3) sur un aster:
Car un insecte est toujours plus beau s'il est posé sur une fleur.
Oedemera femorata (2) sur un weigelia:
Et, même si la photo n'est pas très réussie, les couleurs de la fleur la rehaussent.
Sphex funerarius (1), sur le même weigelia:
Nous ne saurions donc que conseiller, à celui que cela intéresse, de commencer par cela.
Photographier les insectes sur les fleurs!
Cela est plus beau, et cela fait coup double.
Vous obtiendrez facilement une photothèque d'insectes.
Et, en plus, une photothèque de fleurs.
Au passage, pensez à multiplier les espèces de fleurs dans votre jardin.
Et laissez dans les coins des espèces sauvages.
Ainsi vous multiplierez les butineurs.
Car, même si certains sont assez généralistes...
Bombus pascuorum (3) (bourdon des champs) sur une perovskia:
Tous ne fréquentent pas les mêmes fleurs.
Lasioglossum sp. (3) sur une sauge:
Et d'aucuns préfèrent les espèces sauvages.
Hoplitis cristatula (2) sur une mauve sylvestre:
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