LE JARDIN DE CHOUI ET LEIA

LE JARDIN DE CHOUI ET LEIA

Couleur: blanc

Quelque chose nous apparaît blanc lorsque cette "chose" réfléchit l'ensemble des couleurs.

On peut donc, selon l'approche que l'on adopte, considérer ou pas le blanc comme une couleur.

Si l'on considère le blanc comme une couleur, on peut facilement le définir comme étant la couleur la plus lumineuse.

 

Dans un espace naturel, sauf s'il a neigé, l'essentiel du blanc que l'on rencontre est représenté par la couleur des nuages.

Mais ce n'est pas tout.

Il existe aussi plusieurs êtres vivants de couleur blanche, animaux et végétaux.

Sinon cet article n'aurait pas existé.

 

Nombre de fleurs sauvages sont blanches.

Ornithogallum umbellatum (3) (dame d'onze heures):

 

Dame d'onze heures (2).JPG  

 

Ainsi que nombre de fleurs cultivées.

Philadelphus persica (3) (Seringat blanc):

 

Seringat.JPG 

 

Chez la plupart des fleurs blanches, seule la corolle l'est.

La corolle est constituée par l'ensemble des pétales de la fleur.

Souvent, les étamines (organes reproducteurs mâles) et le pistil (organe reproducteur femelle) des fleurs blanches sont de couleur jaune.

Cardamine pratensis (3) (cardamine des prés):

 

Cardamine.JPG

 

Sans que nous (rédacteurs de ce blog) soyons capables d'expliquer pourquoi.

Sans doute pour mieux attirer les pollinisateurs?

 

Attention toutefois, l'aspect de la fleur peut être trompeur.

Prenons le cas d'une fleur très connue.

Bellis perennis (3) (pâquerette sauvage):

 

Paquerette 2.JPG

 

Ce que l'on prend ici pour une fleur n'en est pas "une" mais "plusieurs".

En effet, la partie centrale (jaune) ne correspond pas à l'appareil reproducteur, mais à de nombreuses fleurs à proprement parler.

Celles-ci sont réunies pour former le capitule.

La partie blanche périphérique ne correspond pas aux pétales.

Il s'agit des ligules, qui entourent le capitule.

 

La pâquerette n'est donc pas une fleur blanche, mais un groupe de fleurs jaunes.

 

Paquerette 1.JPG

 

On rencontre cette disposition particulière chez tous les astéracées.

Chez le cosmos suivant, on aperçoit mieux le groupe de petites fleurs jaunes au centre.

Cosmos sonata (3) (cosmos blanc):

 

Cosmos.JPG

 

Dont chacune dispose de ses pétales.

Au milieu desquelles on devine les étamines.

Les fleurs périphériques du capitule portent les ligules, qui "miment" les pétales.

 

D'autres familles de fleurs sont aussi trompeuses.

Chez les aracées, par exemple, l'inflorescence n'est pas constituée d'une corolle entourant l’appareil reproducteur (fleur simple).

Elle comporte un épi (qui correspond en fait à un groupe de fleurs) entouré d'une spathe (pièce en forme de "feuille" faisant partie de l'inflorescence).

L'ensemble constitue le spadice, qui ressemble à une fleur simple, mais n'en est pas une non plus.

Zantedeschia aethiopica (3) (arum blanc):

 

Arum.JPG

 

L'arum blanc n'est donc pas, non plus, une fleur blanche, mais un groupe de fleurs jaunes.

 

La spathe protège l'épi.

Elle est assez "solide" et peut, parfois, abriter des intrus.

 

ANURA HYLADAE Hyla meridionalis 2.JPG

 

Dans tous les cas, 90% des angiospermes (plantes à fleurs) dépendent des insectes pollinisateurs pour leur reproduction.

Les angiospermes à fleurs blanches doivent donc disposer de caractéristiques leur permettant d'attirer les pollinisateurs.

Il se trouve que bon nombre d'insectes sont particulièrement attirés par le blanc.

Ectophasia crassipennis (3) (phasie crassipenne):

 

TACHINIDAE Ectophasia crassipennis 4.JPG

 

Encore une fois sans que nous sachions vraiment pourquoi.

Cylindromyia sp. (3):

 

TACHINIDAE Cylindromyia sp. 2.JPG

 

L'espace naturel étant relativement foncé, sans doute le blanc des fleurs s'y remarque-t-il?

Eriothrix rufomaculatus (3):

 

TACHINIDAE Eriothrix rufomaculatus 3.JPG

 

Dans le cas de certains astéracées, c'est probablement plus le jaune que le blanc qui attire l'insecte.

Leucophora sp. (3):

 

ANTHOMYIIDAE Leucophora sp. 1.JPG

 

Encore que, parfois, l'on puisse douter.

Anthaxia nitidula (2):

 

BUPRESTIDAE Anthaxia nitidula 2.JPG

 

Enfin, les fleurs blanches présentant des étamines jaunes étant très nombreuses, il y a certainement une raison à cela.

Isodontia splendidula (3):

 

SPHECIDAE Isodontia splendilula 2.JPG

 

Peut-être le blanc autour du jaune permet-il de mieux baliser la "cible"?

Eumenes sp. (3) (guêpe eumène):

 

VESPIDAE Eumenes sp. 3.JPG

 

C'est une théorie qui, en tout cas, a été développée.

Halictus scabiosae (3) (halicte de la scabieuse):

 

HALICTIDAE Halictus scabiosae 1.JPG

 

Quoiqu'il en soit, les fleurs blanches ne manquent pas de pollinisateurs.

Megascolia maculata (3) (scolie des jardins) sur du seringat:

 

SCOLIIDAE Megascolia maculata 1 (scolie des jardins).JPG

 

Ancistrocerus sp. (3) sur du laurier-tin:

 

VESPIDAE Ancistrocerus sp. 2.JPG

 

Lasioglossum albocinctum (1) sur de la passerage drave:

 

HALICTIDAE Lasioglossum albocinctum 1.JPG

 

A côté des fleurs, il existe bon nombre d'animaux blancs.

Sous nos latitudes, ce sont essentiellement des oiseaux.

Cygnus olor (3) (cygne tuberculé):

 

IMGP9757 (2).JPG

 

Mais la plupart des oiseux blancs fréquentent essentiellement les milieux maritimes ou lagunaires.

On n'en rencontre en général pas dans les jardins.

Egretta garzetta (3) (aigrette garzette):

 

QTM_0046 (3).jpg

 

Les insectes de couleur blanche sont relativement peu nombreux.

Parmi les insectes blancs, on ne compte guère que quelques lépidoptères.

Certains très connus.

Pieris rapae (2) (piéride de la rave):

 

PIERIDAE Pieris rapae 1 (piéride de la rave).JPG

 

Pieris napi (3) (piéride du navet):

 

PIERIDAE Pieris napi 2.JPG

 

D'autres moins.

Pterophorus pentadactyla (3) (ptérophore blanc):

 

PTEROPHORIDAE Pterophorus pentadactyla 1 (ptérophore blanc).JPG

 

Idaea seriata (3) (voisine):

 

GEOMETRIDAE Idaea seriata 1 (voisine).JPG

 

Un autre insecte blanc eut son moment de notoriété.

Il s'agit de la cicadelle blanche.

Metcalfa pruinosa (3):

 

FLATIDAE Metcalfa pruinosa 1 (cicadelle blanche).JPG

 

Importée des États-Unis, dans les années 90, on nous l'avait alors présentée comme un véritable fléau pour l'agriculture.

 

FLATIDAE Metcalfa pruinosa  2.JPG

 

Évidemment, il n'en fut rien.

Les seuls véritables fléaux pour l'agriculture sont les O.G.M. et le glyphosate.

Mais cela est un autre débat...

 

 

 

 



24/09/2019
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