Résultats et constatations: d'autres oiseaux
Dans un autre article consacré aux oiseaux, nous nous sommes intéressés aux fringillidés.
Il s'agit de la famille d'oiseaux que l'on peut apercevoir le plus facilement.
En particulier l'hiver, autour de la maison.
A condition, bien sûr, de les nourrir.
Les fringillidés sont essentiellement granivores.
Ils présentent, contrairement aux autres passereaux de petite taille, des becs assez forts.
Cette caractéristique est adaptée à leur régime alimentaire.
Il est un fringillidé que nous avons laissé de côté dans l'autre article: le pinson des arbres.
Fringilla coelebs (3) (pinson des arbres):
Le pinson des arbres, s'il n'est pas le plus connu des fringillidés (cette place semble dévolue au moineau), est le plus commun.
Numériquement, il s'agit de l'espèce d'oiseau la plus répandue en France.
Cependant, malgré son statut d'espèce protégée, et bien que l'espèce soit classée "préoccupation mineure", ses effectifs ont aussi diminué.
Dans notre jardin, comme partout ailleurs, il s'agit du passereau le plus fréquemment rencontré.
Chez le pinson des arbres, on note un dysmorphisme sexuel plus marqué que chez les autres granivores.
Fringilla coelebs (3) (pinson des arbres mâle):
Fringilla coelebs (3) (pinson des arbres femelle):
Les pinsons ne montent qu'exceptionnellement sur les mangeoires.
Ils préfèrent, en général, se nourrir au sol.
A côté des fringillidés, les corvidés fréquentent aussi le jardin de Choui et Leia.
La plupart se nourrissent aussi au sol.
Dans notre pelouse, nous rencontrons fréquemment des pies, des corneilles et des choucas.
Pica pica (3) (pie bavarde):
Corvus corone (3) (corneille noire):
Coloeus monedula (3) (choucas des tours):
Tous ces animaux possèdent une intelligence remarquable.
Les choucas sont particulièrement étonnants.
Ils disposent de la capacité d'utiliser des outils pour la construction de leurs nids.
Ils ont aussi un comportement social très élaboré.
Et se soucient les uns des autres.
Ici, le mâle est particulièrement attentif à la femelle.
Coloeus monedula (3) (choucas des tours):
Ce couple ne vas pas tarder à se reproduire.
Sur la photo suivante, le mâle est en train de montrer à la femelle qu'il sera capable de nourrir correctement leurs futurs rejetons.
Ce comportement n'est-il pas surprenant?
Avec les corneilles, nous avons rencontré un problème particulier.
Elles se sont avérées capables de pénétrer dans notre poulailler.
Et d'en repartir avec des œufs entiers.
Nous avons du faire en sorte qu'elles ne puissent plus y accéder.
Elles doivent maintenant se contenter des graines que nous leur offrons.
Les tourterelles turques ont aussi, depuis longtemps, repéré le poulailler.
Mais elles ne mangent pas les œufs.
Contrairement aux corvidés, elles ne sont pas omnivores.
Elles se contentent de se nourrir des graines qui sont déposées pour nos poules.
Elles fréquentent occasionnellement les mangeoires.
Mais, le plus souvent, elles se nourrissent au sol.
Streptopelia decaocto (3) (tourterelle turque):
L'espèce n'était pas présente en France avant les années soixante.
Cela peut paraître incroyable tant elles sont devenus nombreuses.
Cette tourterelle a élargi son aire de distribution depuis la Turquie pour finir par être, aujourd'hui, une espèce très répandue.
Toutes ces espèces sont nicheuses.
Leurs progénitures naissent donc à proximité immédiate de chez nous.
Il n'est cependant pas très facile de repérer un nid avec un oisillon.
Nous avons eu l'opportunité de surprendre une tourterelle turque nichant dans le cèdre.
Quelques jours plus tard, l'oisillon prenait son envol.
Hélas, les photos ne sont pas terribles.
Mais on devine toutefois l'attention que porte la mère à son enfant.
Parmi les autres espèces qui fréquentent notre pelouse, il en est une autre, très répandue aussi, qui appartient à la famille des sturnidés.
Il s'agit de l'étourneau sansonnet.
Sturnus vulgaris (3) (étourneau sansonnet):
L'étourneau est un très bel oiseau, très sociable.
Il constitue fréquemment des groupes importants dont les comportements en vol sont surprenants.
Dans notre jardin, bien qu'ils soient parfois considérés comme dangereux pour les cultures, les étourneaux n'ont jamais commis aucun dégât notable.
Toutes ces espèces sont protégées.
A l'exception de la tourterelle turque et de l'étourneau, qui peuvent se chasser.
La France a le privilège d'être l'un des derniers pays d'Europe à encore utiliser des filets pour la capture des étourneaux.
Faut-il que le lobby des chasseurs soit encore assez puissant pour imposer sa loi?
La notion de tradition est souvent avancée pour justifier des méthodes de chasse ancestrales.
Nous constatons plutôt ici, hélas, la survivance d'une tradition de la stupidité.
Sauf exception, plus rien ne justifie la chasse en nos régions.
Celui qui voit ceci dans son viseur et tire nous pose un problème anthropologique et éthologique sérieux.
Fringilla coelebs (3) (pinson des arbres):
Il en est toutefois, car, bien que l'espèce soit protégée, la rareté du gibier conditionne tous les excès.
Pour aboutir à cela:
(droits réservés)
S'agit-il là d'un défaut éthique congénital ou constitutionnel?
Le vrai problème c'est que ce genre d'image provoque chez nous un renversement de nos valeurs.
Nous devenons intolérants.
Heureusement, autour de notre jardin, les chasseurs sont de moins en moins nombreux.
Au moins cela nous préserve-t-il, pour l'instant, de la tentation de les chasser à notre tour.
Après tout, si l'on défend la chasse au nom de la tradition, pourquoi ne pas revenir vers d'autres traditions ancestrales.
Telles la chasse à l'homme ou l'anthropophagie.
Ceci est certainement un peu excessif.
Réfléchissons toutefois.
(droits réservés)
(droits réservés)
Ceci vous parait-il raisonnable?
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