LE JARDIN DE CHOUI ET LEIA

Nous avons déjà publié dans le blog un article intitulé: "Devenir refuge L.P.O.".

Cet article concernait la mise en place de notre refuge pour les oiseaux.

Depuis, une constatation s'impose: cela fonctionne.

En particulier pour les oiseaux granivores qui constituent le groupe des fringillidés. 

Parmi ceux-ci, nous ne rencontrions plus guère de chardonnerets depuis quelques années.

Depuis, ils sont revenus.

Comme leur présence est devenue récurrente, nous pouvons supposer qu'ils nichent à proximité.

Carduelis carduelis (3) (chardonneret élégant):

Les chardonnerets font partie des espèces les plus actives sur les mangeoires.

Pour autant, ils partagent facilement l'espace avec d'autres espèces.

Chacune semble trouver sa place, et aucun conflit d'intérêt ne semble se développer.

Chardonneret et mésange bleue:

Chardonneret et mésange charbonnière:

Les deux espèces les plus présentes restent les mésanges charbonnières et les mésanges bleues.

Qui, elles, ne sont pas des fringillidés.

Elles s'en distinguent par leurs becs, qui sont beaucoup plus fins.

Parus major (3) (mésange charbonnière):

Parus caeruleus (3) (mésange bleue):

Les mésanges présentent une spécificité unique chez les passereaux européens.

Elles sont les seules capables de s’agripper avec leurs pattes en des positions improbables.

Parus major (3) (mésange charbonnière):

Parus caeruleus (3) (mésange bleue):

Les chardonnerets sont incapables de tels exploits.

Carduelis carduelis (3) (chardonneret élégant):

Ces espèces, parfois, se nourrissent aussi au sol.

Carduelis carduelis (3) (chardonneret élégant):

Parus caeruleus (3) (mésange bleue):

Seules les mésanges charbonnières semblent, décidément, préférer les hauteurs.

Parus major (3) (mésange charbonnière):

L'hiver, lorsqu'il y a beaucoup de neige en montagne, nous observons un passereau inhabituel chez nous.

Il s'agit du tarin des aulnes.

Lui aussi fréquente les mangeoires.

Et cohabite sans problème avec les autres espèces.

Spinus spinus (3) (tarin des aulnes) à côté d'une mésange bleue:

Si le tarin est agile, lorsqu'il s'accroche à une mangeoire pour se nourrir, il le fait toujours la tête vers le bas.

Seules les mésanges sont capables de s'accrocher les pattes au dessus du corps.

Les quatre espèces trouvent toutes leurs places.

Personne ne dérange personne.

De haut en bas: chardonneret, mésange charbonnière, mésange bleue, tarin des aulnes.

A contrario, une simple promotion sur des pots de Nutella déclencha des émeutes au sein de notre espèce.

(droits réservés)

Homo sapiens?

Ou Homo conardus?

En tout cas, la cohabitation entre les hommes semblent plus difficiles qu'entre les oiseaux.

(droits réservés)

Faut-il rappeler que le Nutella comporte de l'huile de palme?

Que la production d'huile de palme impacte gravement les écosystèmes?

Qu'elles ne contient pas d'acides gras insaturés, nécessaires à notre alimentation?

Mais au contraire des acides gras saturés, responsables de l'hypercholestérolémie?

Que 500 grammes de Nutella apportent 2600 kilocalories?

Et oui! Le Nutella est peut-être agréable au goût, mais c'est bel et bien de la merde.

Revenons vers nos oiseaux.

Parmi les espèces de passereaux granivores qui voient aussi leurs effectifs diminuer, nous avons rencontré des moineaux domestiques.

Passer domesticus (3) (moineau domestique):

Les moineaux domestiques sont certainement l'espèce de passereau la plus connue.

Pour autant, fréquentant habituellement les villes, nous n'en voyions jamais dans notre jardin, situé à la campagne.

Depuis, ils sont devenus des visiteurs réguliers.

Passer domesticus (3) (moineau domestique):

Et nous n'avons aucune explication à ce fait.

Parmi les espèces de passereaux granivores, nous rencontrons parfois des verdiers d'Europe.

Chloris chloris (3) (verdier d'Europe):

Cet oiseau, parmi nos préférés, est, hélas, devenu rare.

Contrairement à ses confrères, le verdier ne monte jamais dans les mangeoires.

Il se nourrit exclusivement au sol.

Enfin, encore un granivore devenu moins fréquent, que nous avons l'opportunité de croiser: le serin cini.

Lui se moque complétement de la nourriture que nous pouvons lui offrir.

Il ne fréquente pas les mangeoires, et semble se désintéresser des graines que nous proposons.

Par contre, il est friand des graines de sophora, qui tombent sur notre terrasse.

Serinus serinus (3) (serin cini):

Il existe, évidemment, d'autres espèces de passereaux granivores en France, que nous n'avons pas eu l'heur d'apercevoir chez nous.

Mais, déjà, tout ceci nous rassure quant à la résilience des oiseaux.

Si seulement les braconniers débiles qui les chassent, ou les capturent avec des pièges à glu, pouvaient leur foutre la paix.

Pauvres cons!

Avons-nous besoin de nous nourrir de verdiers?

N'éprouvent-ils déjà pas assez de difficultés à se sortir des nuisances de l'agriculture intensive?