LE JARDIN DE CHOUI ET LEIA

La permaculture, sous certains aspects, correspond au jardinage des fainéants.

Des paresseux, plus exactement.

Les paresseux savent, contrairement aux fainéants, travailler dur quand cela est nécessaire.

Simplement, ils ne perdent pas de temps en travaux inutiles, voire délétères.

Par exemple, nous ne désherbons jamais.

En ce qui concerne les"mauvaises herbes", soit nous ne faisons rien du tout, à part un petit coup de tondeuse de temps en temps:

Soit, en ce qui concerne les buttes ou le tour de la mare, nous disposons des cartons au milieu de l'automne:

Ils étouffent les "mauvaises" herbes.

Les cartons finissent par disparaître tous seuls.

Ils sont décomposés et finissent mangés par les vers de terre, qui adorent çà.

Cela prend en général quelques mois.

Il faut simplement éviter les rubans adhésifs et certaines encres toxiques.

Sur les cartons, nous disposons du foin, pour les alourdir afin qu'ils ne s'envolent pas.

Un des grands principes de la permaculture est de ne jamais laisser le sol nu.

Pour ce faire, nous employons des couvertures végétales diverses.

Elles empêchent le lessivage des sols par l'eau.

Elles protègent les sols de la battance de la pluie, supprimant l'effet de croûtage:

A la fin, ces couvertures sont digérés par les micro-organismes du sol et se transforment en humus.

Encore un "cercle vertueux": économie d'eau, et meilleure rentabilité des sols.

Évidemment, tout ce que ne mangent pas les équidés servira à cet effet:

Le foin peut être remplacé par de la paille.

Si elle est utilisée uniquement en surface, l'impact azote ne jouera pas.

Cf. l'article "valoriser nos déchets organiques". 

On peut aussi utiliser des feuilles mortes, qui, à l'automne, ne manquent pas:

Ou des résidus de tonte (il faut évidemment posséder une tondeuse avec réservoir):

La couverture végétale limite l'évaporation.

Ainsi le sol dispose d'un matelas concentrant l'humidité, ce qui limite les besoins en eau:

En fait, ces méthodes simples imitent les sols forestiers, qui ne sont évidemment jamais travaillés.

Ils ne sont jamais nus, et disposent d'une couche d'humus très importante:

Avant, comme tout le monde, nous utilisions un motoculteur:

C'est certain, au coup d’œil, cela parait satisfaisant:

Mais c'est long, fatiguant, décourageant (course à la "mauvaise herbe").

Mauvais pour les vers de terre.

De plus, nous cramions des hydrocarbures.

Depuis quelques années, nous avons complètement abandonné le motoculteur.

Y compris pour le potager: d'autres articles y sont consacrés.

Les plantes-bandes sont soumises au même régime que les buttes:

Contrairement aux arbres, il faut planter les plantes un peu serrées.

Ainsi, les mauvaises herbes n'ont plus d'espace, ni de nutriments pour se développer:

Ceci est vrai pour les plate-bandes, mais aussi pour les haies:

Les arbustes doivent être proches les uns des autres.

Les principes de la permaculture sont incompatibles avec des jardins tirés au cordeau, que nous trouvons personnellement complètement artificiels.

Et pas uniquement parce que nous sommes des paresseux.

Un jardin permaculturel peut présenter un aspect un peu désordonné, mal rangé:

Voire légèrement chaotique:

Mais ceci n'est-il pas plus beau:

Et tellement plus vivant que cela:

(droits réservés)

Si vous avez envie de passer des heures pour obtenir ceci, c'est bien sûr votre droit le plus strict:

(droits réservés)

Non seulement, selon nous, vous perdez votre temps.

Mais vous détruisez la biodiversité.

Personnellement, nous préférons cela, qui de plus ne nécessite que quelques rares coupes:

Par ailleurs, avec cela, vous pourrez voir ceci:

Brintesia circe (3) (silène):

Ou encore ceci:

Melanargia galathea (3) (demi-deuil):

Et même, avec un peu de chance, cela:

Orthetrum cancellatum (3) (orthétrum réticulé):

Etc.

En conclusion (temporaire), ne labourez pas, ne désherbez pas, ne traitez pas, apportez du compost, paillez sur 10 centimètres minimum...

Et lisez ceci:

Puis laissez faire la nature:

Vous serez étonnés des résultats.

Et des surprises vous attendent.

A condition d'y être attentifs.