LE JARDIN DE CHOUI ET LEIA

LE JARDIN DE CHOUI ET LEIA

Planter des rosiers

Rosa rosa rosam rosae rosae rosa.

La rose est la fleur la plus populaire.

Probablement parce qu'elle est l'une des plus belles.

 

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Elle dispose d'un charme particulier qui lui a fait traverser tous les âges de l'humanité.

Sa culture remonte au minimum à 300 ans avant JC.

On suppose même que des rosiers étaient déjà cultivés en Chine près de 2000 ans avant JC.

Cependant, c'est au temps des croisades que de nombreuses roses furent importées de Palestine.

La culture du rosier débuta alors réellement en France.

 

Au début du XVIII° siècle, une nouvelle vague d'importation amena dans le pays des rosiers d'extrême Orient.

En particulier des variétés de rosiers remontants.

 

L'impératrice Joséphine fut une ambassadrice passionnée.

A la Malmaison, elle rassembla une très vaste collection.

C'est à elle, dit-on, que l'on doit le regain de popularité du rosier en France.

 

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Dans le jardin de Choui et Leia, bien sûr, nous cultivons des roses.

Nous avons tâtonné, essayé, expérimenté...

Nous avons été déçus, dépités, éblouis...

Depuis vingt ans, nous en avons planté des centaines.

Nous pouvons donc faire part de notre expérience, qui vaut ce qu'elle vaut.

 

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La Provence n'est pas le climat idéal pour la reine des fleurs.

L'air est sec, la chaleur intense, et les sols sont pauvres.

Tous ces facteurs sont peu propices.

Néanmoins, il est possible de cultiver des roses en Provence.

Nous ne pourrons jamais égaler les jardins anglais, mais nous pouvons nous enorgueillir de quelques belles réussites.

 

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Pour réussir ses rosiers, il faut d'abord les planter.

La meilleure période pour les plantations s'étale de novembre à mars.

Nous parlons ici de rosiers "racines nues".

Nous ne plantons chez nous que des rosiers "racines nues", jamais de rosiers en pot.

Ils sont moins chers et reprennent mieux.

 

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Avant de planter un rosier, il faut en premier choisir la zone où l'on va le planter.

Un endroit bénéficiant de quelques heures de soleil par jour est parfait.

Mais il faut éviter l'exposition plein sud.

L'été, en Provence, il fait beaucoup trop chaud.

 

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Avant la plantation, il faut préparer la terre, en apportant du compost et du fumier.

Les rosiers sont des plantes gourmandes.

Les rosiers "racines nues", que vous les commandiez chez un rosiériste ou que vous les achetiez chez un pépiniériste, demandent un minimum d'attention.

Il ne faut pas laisser les racines se dessécher.

Si vous ne pouvez pas les planter immédiatement après acquisition, mettez les en jauge dans un coin du jardin:

 

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Il faut planter les rosiers dans un trou assez grand, de façon à ce que les racines s'étalent.

Ensuite, il suffit de tasser légèrement la terre.

Le "point de greffe" sera positionné au ras du sol:

 

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Pour finir, il faut arroser immédiatement après plantation.

La première année, il sera nécessaire de bien suivre les arrosages et de nourrir les plantes correctement (apport de fumier décomposé à l'automne).

 

Il ne faudra pas hésiter à pailler abondamment.

De préférence vers le printemps, avant la sécheresse estivale.

Le paillage permet évidemment à l'eau de ne pas s'évaporer.

 

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Les rosiers se taillent vers le mois de février. 

N'utilisez surtout pas de traitement contre les pucerons.

Ils nourriront les coccinelles et les mésanges.

Ne vous souciez ni de l'oïdium, ni du marsonia.

Ils nous signalent simplement un déséquilibre.

Enfin, un rosier a besoin d'attention: il supporte mal la concurrence.

Laissez lui de la place, paillez, amendez...

 

Bien sûr, l'été provençal va ralentir la croissance des rosiers.

On n'y peut rien.

Mais l'automne redonnera aux plantes vigueur et floraison.

 

Savoir planter les rosiers c'est bien.

Mais cela ne suffit pas.

Il faut aussi savoir les choisir.

Par exemple, le rosier "Parfum de l'Hay" fut pour nous une déception:

 

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Il est splendide, pousse très bien, sent très bon, mais en fin d'été il dépérit, attaqué par les larves de buprestes.

Nous ne vous le conseillerons donc pas.

A moins d'abandonner la permaculture.

Mais alors vous détruirez ceci, qui est un bupreste.

Anthaxia cichorii (2):

 

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Ou cela, qui en est un autre.

Acmaeodera degener (3) (bupreste dégénéré):

 

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Voici par contre une liste, non exhaustive, de nos rosiers préférés.

Ceux qui ont tenu leurs promesses et enchanté nos printemps.

Ceux qui se sont développés sans pesticide, insecticide, et autres saloperies.

 

En premier, un rosier incontournable en Provence, le rosier Banks:

 

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Ce rosier n'est jamais malade.

Il a la particularité d'être inerme (sans épines).

Ces roses sont très petites, mais très nombreuses.

C'est l'un des premiers rosiers à fleurir, une seule fois, en avril.

Il s'agit d'un rosier liane.

Il ne nécessite pas de taille.

Il faut le laisser escalader les murs, les arbres.

Son seul défaut, il n'a pas de parfum.

 

Ensuite, le rosier Albertine:

 

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Ses fleurs sont rose saumoné, très parfumées.

C'est un grand grimpant, vigoureux: prévoyez un support solide.

Malheureusement, il n'est pas remontant, mais sa floraison est si généreuse qu'on lui pardonne.

 

Un autre rosier liane, le rosier Paul's himalayan Musk:

 

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Il s'agit d'un rosier qui fleurit en mai.

Deux simples pieds ont suffi à couvrir notre pergola en cinq ans.

C'est un rosier magnifique, non remontant, mais au parfum puissant.

Par contre, il nécessite que l'on dispose de suffisamment de place pour l'accueillir.

 

Plus traditionnel, le rosier Lijian Rose:

 

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Encore un rosier liane de grande envergure.

Sa floraison est rose et se produit en mai, très parfumée.

Son seul défaut: ses épines!

Il vaut mieux le mettre dans un coin du jardin plutôt que sur un passage.

 

Un rosier assez "classique", le rosier Eglantyne:

 

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Sa floraison est rose tendre, son parfum est délicat.

Il s'agit d'un rosier arbustif, remontant, et qui n'est jamais malade.

 

Encore dans le rose, le rosier Gertrude Jeckyll:

 

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Il s'agit d'un grand rosier arbustif, à la floraison rose soutenue.

Les fleurs sont très belles et elles ont un parfum extraordinaire.

Si vous n'en avez qu'un à planter, c'est celui-là qu'il vous faut.

NB: Gertrude Jeckyll n'était pas la fille du docteur, ni la nièce de mister Hyde.

C'était une paysagiste anglaise de la fin du XIX° siècle.

 

Toujours dans le rose, le rosier Felicia:

 

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Il s'agit, encore une fois, d'un grand rosier arbustif, à la floraison rose tendre.

Rarement malade, c'est un rosier "sûr".

 

Cette fois dans le rouge, le rosier Red Parfum:

 

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Petit grimpant d'un rouge profond.

Les fleurs ont un parfum soutenu.

Nous l'avons mis à l'entrée du jardin.

 

Pour finir, le rosier Cécile Brunner:

 

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Il s'agit d'un petit rosier grimpant aux roses de petites tailles, mais très parfumées.

 

Tous ces rosiers ne sont que des indications.

La liste n'est pas exhaustive.

NB: Tous nos rosiers ont été acheté par correspondance.

Soit chez le rosiériste anglais "David Austin".

Soit chez le rosiériste français "André Ève".

 

Quels que soient vos goûts, vos envies, plantez des rosiers.

Mais n'oubliez jamais ceci:

sans pesticide, sans engrais chimique, avec seulement de l'eau et du compost, on peut réussir ses rosiers.

 

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Rosae rosae rosas rosarum rosis rosis.

 

 

 

 

 

 

 

 



14/12/2016
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